Comment combattre l’injustice en faisant preuve de créativité ?

Comment faire en sorte que les cas poignants d’injustice internationale restent dans l’esprit du public et des médias ? Avec des idées créatives solides et une exécution sans faille, bien sûr. Au nom d’Amnesty International, iO a souhaité au professeur Ahmadreza Djalali, emprisonné à tort dans une cellule iranienne, un malheureux 50e anniversaire.
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Client

Amnesty International

Challenge

Attirer l’attention des médias sur un cas d’injustice internationale sans budget média.

Solution

Un concept créatif qui touche le grand public et qui plaît aux rédacteurs en chef.

Une créativité qui fait mouche

Le cycle d’actualités d’aujourd’hui ressemble à une scène de théâtre dont le plancher tourne rapidement. Une histoire qui est sous les feux de la rampe et qui suscite l’opinion publique aujourd’hui sera oubliée dès demain, condamnée à l’oubli. Non pas parce que ces histoires ont perdu de leur acuité ou de leur attrait ; c’est simplement ainsi que fonctionne l’actualité.

Mais comment faire pour que ces cas horribles d’injustice ne soient pas oubliés ? Comment les remettre sous les projecteurs ? Et, surtout, comment y parvenir sans disposer d’un budget média important ? Une chose est sûre : un simple rappel des faits ne suffit pas. Ceux-ci seraient noyés dans un tsunami d’autres histoires tout aussi poignantes. Chez iO, nous savions que seul un concept créatif pouvait susciter l’intérêt du public et faire en sorte que les rédacteurs en chef ne puissent pas ignorer l’affaire Djalali. En tant que partenaire de communication de longue date d’Amnesty International Belgique, défenseur des droits de l’homme dans le monde entier, iO crée régulièrement des campagnes similaires.

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« Beaucoup de gens sont préoccupés par le sort d’Ahmadreza. C’est pourquoi cette action est nécessaire pour mobiliser les gens. Une pression constante reste nécessaire pour empêcher son exécution et le faire libérer de prison ».

Griet Ryckeboer, communication officer, Amnesty International Flandres

Fêter ses 50 ans en prison = un malheureux anniversaire

L’histoire d’Ahmadreza Djalali mérite une place permanente sous les feux de la rampe. En janvier 2022, ce scientifique iranien et conférencier, invité à la VUB avait été incarcéré illégalement pendant près de six ans. Il a été arrêté lors d’une visite de travail en 2016, accusé d’espionnage, puis torturé, placé en isolement et condamné à mort à l’issue d’une procédure manifestement illégale. Malgré la pression internationale — Amnesty International a organisé des pétitions et des actions de protestation — le professeur Djalali est toujours emprisonné aujourd’hui.

Le fait que le professeur célèbrerait son cinquantième anniversaire en prison, sans assistance juridique et complètement privé de l’amour et de la chaleur de sa famille en Suède, a inspiré à notre équipe créative une campagne captivante.

Tout d’abord, ils ont demandé aux musiciens Gregory Frateur et Chantal Acda d’enregistrer une nouvelle version de la chanson traditionnelle « Joyeux anniversaire », qui conviendrait mieux au triste sort de Djalali. Le duo a enregistré la chanson et l’a interprétée en direct lors d’une veillée de solidarité organisée par la VUB la veille de l’anniversaire de Djalali, juste devant l’ambassade iranienne à Bruxelles. Comme nous étions déjà sur place, nous avons pensé qu’il serait bon d’apporter un gâteau de malheureux anniversaire. C’est ainsi qu’est né le concept de la campagne « Unhappy Birthday ».

Des photos, ou cela ne compte pas

Développer un concept solide est une chose, s’assurer qu’il atteigne le grand public en est une autre — surtout si l’on dispose d’un budget média de zéro virgule zéro. Nous avons dû nous limiter au strict minimum. Nous avons décidé d’envoyer un communiqué de presse aux principaux médias belges. Ils ont répondu massivement en installant leurs caméras et leurs micros lors de la veillée que nous avons organisée avec la VUB. Nous avons également tourné quelques vidéos : nous avons filmé comment quelqu’un a laissé le gâteau d’anniversaire sur le trottoir près de l’ambassade, avec une seule bougie vacillante sur le dessus. Un symbole d’espoir.

Bien entendu, dans le cadre d’une campagne médiatique de ce type, il faut montrer des photos (et des vidéos), sinon cela ne sert à rien. Nous avons donc extrait de courtes vidéos de nos images et les avons diffusées le lendemain, le jour du cinquantième anniversaire de Djalali, sur les réseaux sociaux d’Amnesty : Facebook, Instagram et YouTube. Ces vidéos ont été partagées pas moins de 7834 fois. Des comptes-rendus de la veillée de la VUB à l’ambassade ont été publiés sur les sites web de Knack, L’avenir, La Libre, VUB Press Le Spécialiste, Medi-Sfeer, et MediQuality, entre autres.

Le professeur Djalali est toujours en prison, mais grâce à nos idées et actions créatives, son histoire ne sombrera pas dans l’abîme des événements oubliés.

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